Parce que pour moi
Doucement, mes pas s'enfoncent dans la neige meuble qui recouvre le sol. Le temps est gris, les étoiles sont masquées par d'immenses nuages qui laissent s'échapper des milliers de flocons tourbillonnants. Le vent n'est pas froid, il est même chaud ; mais qu'est-ce que j'en sais, je n'y prête pas vraiment attention. Je ne sens plus rien, mais comme j'ai envie d'être comme les autres, de me fondre dans la foule compacte qu'est la société. J'en ai assez d'être remarquée à cause de ma différence, différence que je n'ai pas demandée à avoir. Pour moi, le monde est noir, un noir d'encre à ce qu'on dit, mais encore là, qu'est-ce que j'en sais? Parce que oui, je suis aveugle, parce que oui, je suis différente et que personne ne peut rien y changer. Mais pourquoi toujours ne remarquer ce qui n'est pas pareil, ce qui distingue. Pourtant, maintenant, plus les gens se ressemblent, plus ils sont connus et plus les gens les aiment. Moi, on ne m'aime pas, on me prend en pitié et c'est bien ça le plus dommage. Parce que je ne veux pas être prise en pitié, je veux être comme tous ces gens qui voient les couleurs, couleurs que je ne connais pas. Pour moi, jaune, c'est chaud comme le soleil, c'est sûr comme le citron. Pour moi, le rouge, ça fait mal, c'est douloureux comme une coupure. Pour moi, le bleu, c'est la douceur d'un jour d'été, c'est froid comme l'eau de l'océan. Pour moi, le vert, c'est tendre comme l'herbe qui recouvre le sol, c'est léger comme les feuilles des arbres. Pour moi, le noir, c'est comme la vie, c'est effrayant et imposant...
Parce que
Parce que j'ai si mal et que je m'en veux tellement
Je souffre en silence, je n'affronte rien en pleurant
Éternellement, je veux pouvoir continuer à avancer
Parce qu'à cause de toi, je me sens encore couler
Je suis une âme en peine, esprit damnée du paradis
Je marche lentement, perdue entre les deux patries
Fantôme sans appartenance, maudite du bonheur
J'aimerais te voir, ta main, tes yeux, mes pleurs
L'ombre moi-même, faux sourire, masque de joie
Mène ma vie, guide mes pas, décide mes tristes lois
Je rêvais d'un avenir avec toi, mais j'ai tout gâcher
À tout jamais, je serais celle que tu auras détestée
Brouillard
Il me calme, si lentement, réussit à me faire tout oublier
Mais je ne peux pas, c'est dur, trop dur de tout effacer
Je me cache encore et j'attend qu'un jour le soleil se lève
Puisque mon cœur souffre, c'est noir, il cherche tes lèvres
Je cherche un sens à ma vie, cherche à reprendre mon allure
J'ai tellement mal, mes battements me font l'effet d'une brûlure
Je ne mérite plus ma place parmis vous, j'ai trop fait souffrir
Impossible de continuer à me berner, à tous vous mentir
Je ne peux plus m'en sortir, c'est trop tard, je ne pas m'enfuir
Rêves perdus, volés par le souffle du vent, bon qu'à mourir
Même la lune m'en veux, les étoiles ne daignent plus briller
Il faut se laisser porter, guider par les fantôme du lointain passé
Je me perd seule dans le noir, guidée seulement par le hasard
Éternellement perdue, sur l'eau sombre couverte de brouillard
Quatre textes écrit récemment. ^^'